Fabien GUILLEMOT

POIÉTIS

La Start-up, tout droit sortie des laboratoires de l’INSERM et accompagnée par Unitec, est capable de créer des tissus humains grâce à l’impression 3D et la biologie cellulaire. Cette entreprise bordelaise est l’une des seules au monde à pouvoir proposer une réplique complexe des tissus tout en assurant leur viabilité.

Cette innovation devrait permettre d’incroyables avancées dans les domaines de la santé et de la chirurgie réparatrice notamment pour les personnes accidentées, grands brulés..etc. Il décide alors de collaborer avec le laboratoire de culture et thérapie cellulaire de l’AP-HM pour se développer et réaliser les premiers essais cliniques. En parallèle, les partenariats se multiplient avec de grands groupes pharmaceutiques et cosmétiques tel que l’Oréal.

Aujourd’hui Poétis a mis sur le marché une nouvelle bio-imprimante 4D multimodal : NGB-R Bioprinter commercialisé dans les domaines de la recherche dédié aux applications cliniques et ouvrant le champs des possibles dans la fabrication de tissus implantables.

L’INTERVIEW DE FABIEN : DE CHERCHEUR À ENTREPRENEUR AVEC UNITEC.

« Il faut un temps d’acculturation avant de créer son entreprise »

Fabien GUILLEMOT de Poétis

Quels sont les enjeux spécifiques d’une deeptech ?

Lorsqu’on est chercheur et qu’on sort d’un labo, on ne sait pas comment marche une création d’entreprise. On maîtrise très bien la recherche, beaucoup moins les attentes des investisseurs et autres acteurs, ni les différentes étapes. Qu’est-ce qu’un business plan, quelle place pour l’investisseur, quels enjeux de rentabilité… ? Autant de questions qu’il faut prendre le temps d’étudier pour structurer son projet. Un temps d’acculturation long est donc indispensable. Par ailleurs, ce n’est pas bon de créer l’entreprise à proprement parler trop tôt car cela implique de commencer à dépenser de l’argent et les projets deeptech sont gourmands en R&D.

Quel rôle a joué la structure d’accompagnement dans cette phase ?

Unitec m’a accompagné très tôt dans le projet, il fallait tout formaliser : définir l’équipe, la roadmap en amont, le projet lui-même avant même le business plan. Il y avait aussi un travail de coordination avec les différentes structures avec lesquelles nous avons travaillé, comme la SATT ou l’Incubateur Régional d’Aquitaine. De mon côté, j’ai pu bénéficier de formations pour passer de mon métier de chercheur à celui d’entrepreneur. La valeur ajoutée d’Unitec a vraiment été de rompre un déficit d’information et de connaissance grâce à sa parfaite maîtrise de ce process très particulier d’un projet issu de la recherche académique.

Comment s’est déroulée la suite du projet ?

La société a été créée une fois les études de marché effectuées, la consolidation de l’équipe avec un associé, le positionnement marché. Notre technologie de bio-impression (impression 3D de tissus vivants) a été d’abord proposée à l’industrie cosmétique pour des tests produits, ce qui nous a permis de financer la suite du développement. Le marché médical devenu accessible, nous l’adressons désormais avec nos solutions de production de tissu cutané à partir des cellules des patients, pour des greffes de peau, et d’imprimantes pour disséminer la technologie.