Laure Malergue, nous raconte son expérience pour Displayce, 1ère plateforme technologique conçue pour optimiser l’achat, l’impact et la qualité des campagnes DOOH (Digital-Out-Of-Home).
A quel moment de votre projet avez-vous été confrontée au besoin en financement ?
Très tôt, j’ai eu besoin d’une preuve de concept ou plutôt d’une preuve de campagne : le projet de Displayce était de proposer une plateforme d’achat d’espace publicitaire sur panneaux digitaux, qui rassemble en un seul point tous les réseaux d’affichage pour pouvoir gérer des campagnes ciblées. J’avais besoin de faire développer cette plateforme en externe et de tester les campagnes auprès des annonceurs et des afficheurs. J’ai alors rejoint Unitec, que j’ai connu par un entrepreneur installé comme moi à la pépinière de l’Ecole Nationale Supérieur de Cognitique, et ils m’ont permis d’actionner toutes les aides possibles.
« Il y a beaucoup de parties prenantes et chacune a son propre timing »
Quelles sources de financement avez-vous utilisées ?
Dans un premier temps, Unitec m’a orientée vers une bourse French Tech attribuée par Bpifrance, et m’a aidée à monter le business plan demandé pour l’obtenir. J’avais besoin de 60 K€ pour développer ma plateforme. La Bourse m’en a apporté 25, j’ai aussi utilisé des fonds propres et les revenus des premiers tests clients. A la même période, j’ai bénéficié d’une aide au conseil de la Région, qui m’a permis de financer une étude sur la consommation des écrans publicitaires digitaux. Par la suite, Unitec m’a accompagnée pour ma levée de fonds, avec la formalisation d’un gros business plan à trois ans. J’avais des fonds de business angels. Unitec m’a permis d’aller chercher les aides complémentaires par effet de levier : une aide à l’amorçage et une avance remboursable de Bpifrance, une aide de la Région dans le cadre du programme Jeune Entreprise Innovante, un prêt d’honneur d’Aquiti, puis des emprunts bancaires. Une fois qu’on a déjà des fonds, c’est plus facile de les obtenir…
Plus tard, nous avons aussi actionné une aide de la CCI pour financer une étude de marché à l’export, et d’autres prêts pour du refinancement, pour gérer l’hypercroissance.
Quelle est la difficulté lors de cette phase de levée de fonds ?
J’étais seule à l’époque, et en tant qu’entrepreneur, on est concentré sur son produit, on ne maîtrise pas les modes de financement. Il y a beaucoup de parties prenantes et chacune a son propre timing, il faut mettre tout ça en musique. Unitec m’a permis de rencontrer très tôt les bonnes personnes, de dimensionner le besoin global, d’identifier le rôle de chacun et de faire les choses dans le bon ordre. La lettre d’engagement de Bpifrance par exemple a rassuré ensuite les investisseurs. Les équipes d’Unitec ont été les premières à m’accompagner. Au-delà de la technique, la relation humaine est précieuse.